Les Ruines du Château

Histoire du Château

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En passant par Bonneville, à la sortie Nord en prenant la route montant à le Côte d'Hyot, à quelques kilomètres on arrive sur la commune de Faucigny.
Au sommet de cette petite commune de Faucigny, sur un belvédère magnifique, muraille rocheuse au sud ,dominant toute une partie de la vallée de l'Arve, se dressait un magnifique château bâti au Xème siècle.
Détruit au 15ème siècle ,il en reste aujourd'hui quelques pans de murs, une meurtrière un amas de pierres, envahis par une végétation sauvage très dense qui le rend pratiquement inaccessible.
Au nord sur la pente douce et verte, les maisons du village étaient groupées à l'ombre de cette forteresse. Celle-ci comprenait un bloc central très important d'après les traces qui en subsistent, et une muraille d'enceinte. Une seconde muraille partait du château et enveloppait le village. Un pont-levis y donnait accès.
La Commune de Faucigny a décidé dernièrement de défricher complètement ce site historique pour le rendre accessible aux touristes.

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Un peu d'Histoire : 

Le Blason du Faucigny
Faucigny ou Foussigni (Fociniacum, Fussiniacensis tractus), pays des anciens Focunates ou Focuates, est borné au nord par le Chablais, à l'ouest par le Genevois, au sud Le par la Savoie et la Tarentaise, à l'est par le Valais.

De ce côté, il est séparé du val d'Aoste par les hautes Alpes, que les anciens appelaient Alpes Graïennes. Au reste, ses limites ont souvent changé ; en dernier lieu, il contenait 96 communes, peuplées ensemble de 105 474 habitants, et sa superficie était de 203 525 kilomètres carrés.

Excepté quelques vallées, le pays est âpre, rude, peu fertile.
Malgré l'existence pénible que fait aux habitants du XIXe siècle une nature ingrate et un climat rigoureux, des trois provinces qui formaient la division d'Annecy, c'est celle où il y a le moins d'ignorance ; sur 100 personnes, 29 savaient alors lire et écrire, 23,5 savaient lire, 47,5 ne savaient ni lire ni écrire.
On prétend que la province prit son nom d'une ville de Faucigny, disparue depuis bien des siècles, et sur les ruines de laquelle aurait été bâtie une autre petite ville du nom d'Anse.

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En passant par Bonneville, à la sortie Nord en prenant la route montant à le Côte d'Hyot, à quelques kilomètres on arrive sur la commune de Faucigny.

Pendant l'occupation romaine et la période bourguignonne, le Faucigny partagea le sort des contrées voisines. C'est au XIe siècle, alors que les empereurs allemands descendants de Conrad le Salique laissent échapper une à une leurs possessions de Bourgogne et d'Arles, qu'apparaissent les premiers seigneurs de Faucigny. Nous retrouvons dans un vieil historien la généalogie de cette puissante maison. C'est un document d'un grand intérêt ; il donne, mieux que de longs récits, la mesure de l'influence qu'exerça cette famille pendant plus de trois siècles
Émerard est le premier seigneur de Faucigny dont l'histoire nous ait laissé le nom ;.
Il vivait dans le XIe siècle et épousa deux femmes ; de la première, il eut trois fils, Aimé, Aimon, et Gui, évêque de Genève ; de la seconde, il eut Guillaume, seigneur de Faucigny, mort vers l'an 1119.
Ce dernier eut quatre fils, Gérard, Amé, évêque de Maurienne, Raymond et Rodolphe, qui lui succéda. Rodolphe vivait en 1125 ; il eut une lignée plus nombreuse encore ; outre Humbert, son successeur, il eut Arducius, évêque de Genève, qui fut créé prince de cette ville par l'empereur Barbe-rousse, en 1157, et qui gouverna son Église pendant cinquante ans ; Ponce, abbé de Sixt ; Amnon, fondateur de la Chartreuse du Reposoir ; Rodolphe, dit Alemand, tige des Alemands, seigneurs de Valbonnais et d'Aubonne ; enfin Raymond, seigneur de Thoire et de Boussi-en-Genevois. Humbert vécut jusqu'en 1170 ; il laissa deux fils, Aimon, qui lui succéda, et Guillaume de Faucigny, qui vivait encore en 1202.
Ce dernier fut père d'une fille unique, Agnès, mariée, selon Guichenon, à Thomas Ier comte de Savoie. Aimon eut trois filles ; l'aînée, l'héritière de la seigneurie, s'appelait Agnès, comme sa cousine, et, comme elle, épousa un prince de Savoie, le comte pierre. Ce mariage fut conclu en 1233. Des deux sœurs d'Agnès, l'une, Béatrix, devint la femme d'Étienne, sire de Thoire et de Vitgneurs ; l'autre, Léonor, épousa Simon de Joinville, seigneur de Gex. Agnès n'eut qu'une fille, Béatrix de Savoie, dame de Faucigny, mariée en 1241 à Guignes XII, dauphin du Viennois.
De ce mariage naquirent deux fils, Jean et André, qui moururent sans postérité, et une fille, Anne, qui apporta en dot le Faucigny et le Dauphiné à son époux Humbert Ier, sire de La Tour-du-Pin. Cette union fut féconde ; de ces fruits nous ne citerons que l'héritier, Jean II, et Hugues, mort sans postérité en 1323, après avoir épousé Marie, fille d'Amé V, comte de Savoie. Jean II eut deux fils, Guignes XIII, qui n'eut pas d'enfants, et Humbert II.
C'est celui-ci qui, en 1343 et 1349, fit don de toutes ses terres au roi Philippe de Valois, à condition que le fils aîné des rois France porterait le titre de Dauphin et que sa baronnie du Faucigny ne pourrait jamais être séparée du Dauphiné. C'est ainsi que, sous les auspices d'un prince généreux et dévoué à la France, cinq cents. ans avant l'annexion définitive, le Faucigny contractait avec ce pays une première union.
Les comtes de Genève avaient des droits dont ils firent aussi l'abandon au roi Jean ; mais ceux de Savoie acceptèrent cette cession avec moins de résignation. Leurs officiers étaient en perpétuelles discordes avec les gens du dauphin ; les rixes étaient fréquentes et menaçaient d'entraîner des conflits plus graves. Pour terminer ces différends, un traité fut conclu en 1355. En vertu de cette convention, le dauphin abandonnait au comte de Savoie le Faucigny, le pays de Gex et diverses terres qu'il possédait au delà du Rhône et du Guier. Le comte, en échange, cédait au dauphin les terres qu'il avait en deçà des deux rivières.
Le marché était inique, car les domaines acquis par la Savoie représentaient un revenu de 25 000 florins au moins, tandis que la part faite au dauphin n'en rendait pas 1 500. Aussi le comte de Valentinois, Aimar V, gouverneur du Dauphiné, fut-il accusé de s'être laissé corrompre par les présents d'Amé VI, comte de Savoie, et le parlement de Paris le condamna pour ce fait a une amende de 1 000 marcs d'argent. Quoique possesseurs du Faucigny, les comtes de Savoie étaient tenus à un hommage qu'ils ont rendu deux fois. Ils en furent relevés en 1445 par le dauphin, qui fut depuis le roi Louis XI.
De la part de ce prince, une pareille concession a lieu de surprendre, surtout si, comme le prétend notre vieux et patriotique historien, cette renonciation outrepassait son pouvoir comme étant contraire aux droits inaliénables et imprescriptibles que nos rois ont sur la baronnie de Faucigny. Charles VIII eut moins de susceptibilité : il ratifia le traité à Chinon cette même année ; il est vrai qu'en réciprocité le duc de Savoie renonçait, au profit du roi et du dauphin, à tous les droits qu'il prétendait avoir sur le Valentinois.
A dater de cette époque, le Faucigny a fait partie intégrante des domaines de la maison de Savoie ; il n'en avait été distrait que sous la République française et pendant le premier Empire. Il faisait alors partie du département du Léman.

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Une page de l'histoire du château:
Le château abrita notamment La grande Dauphine Beatrix à l'automne 1269,avec son fils, le Dauphin Jean agé de 17 ans et toute sa cour.
Le compte Amédée V venait d'accorder à celui-ci la main de sa fille.
Ce jeune prince aimait les longues chevauchées. Le 21septembre 1282,il sortit accompagné de toute sa suite ,pour descendre à Basse-Bonne.
Traversant un sous-bois, le cheval tout a coup buta, s'agenouilla ,se releva et partit d'un galop furieux, arrêté net par le prince .
Le cheval se cabra, le prince fut désarçonner et violemment jeté à terre et fut mortellement blessé.
Ses gentilshommes le ramenèrent au château mourant, mais le raidillon qui conduisait au château étant impossible à gravir avec le blessé, on le déposa chez le chapelain Ador,résidant au pied des remparts.
Certains historiens contredire cette version et précisèrent que le Prince mourut au presbytère du Bourg-du-Château, qui fut appelé Bonneville par Béatrix en 1283 à la Sainte Catherine, mais aucun document ne le prouve.

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